Nouvelle-Zélande 2020 | J7 : Rotorua | Partie 3 (Te Puia)

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De retour sur le chemin principal, je m'engage sur un sentier partant dans l'autre direction, vers le Waikite Geyser (c'est ce sentier qui, comme je vous le disais, a une partie fermée depuis 2008).

Première rencontre, un gros trou - parce qu'il faut de trou pour faire un monde.

Juste après, un peu plus intéressant, la grotte de Te Hinau.

Ce qui est surtout intéressant, c'est son eau colorée par des bactéries et ses deux sources fumantes (l'une en plein centre de l'image, l'autre juste devant l'entrée de la grotte, en haut à gauche). Sour ce, passons au principal point d'intérêt des lieux...

La vue sur les terrasses de geysers, dont le Waikite au sommet. Si vous le croisez, pensez à lui demander "ouais, qui t'es ?".

C'est tout simplement ce qui était à l'époque le geyser le plus spectaculaire du parc, pas forcément pour sa taille d'éruption (une vingtaine de mètres), mais pour sa situation, en hauteur, posé sur des terrasses formées par les dépôts de minéraux en suspension dans l'eau des éruptions. Waikite veut d'ailleurs dire "l'eau qu'on voit de loin".

Il y a en fait cinq geysers sur cette zone, tous inactifs. Les éruptions de Waikite se sont arrêtées en 1967, puis il s'est asséché en 1969. La cause ? Comme pour tous les autres geysers précédemment cités comme étant éteints, probablement les forages des habitants.

En effet, pour se chauffer, les Rotoruiens (ouais, j'invente) n'avaient qu'à creuser un peu et à utiliser la chaleur se trouvant sous leurs pieds. Mais, au fil des années et des nombreux trous creusés, tout ça a largement impacté l'activité des geysers de Te Puia.

Depuis quelques années, il y a une politique qui vise à reboucher tous ces trous. Ca semble gentiment porter ses fruits, puisqu'en 2008 de l'eau a refait son apparition au fond du Waikite. Alors, des éruptions seront-elles un jour de retour ? On l'espère !

C'est en tout cas ce qui s'est produit pour le Pareia, geyser situé derrière le Waikite, en contre-bas, et donc invisible en photo. Endormi pendant 17 ans, il a peu à peu repris vie depuis 1998.

Le zoom me faisant défaut, le Waikite n'était pas facile à prendre en photo, donc voilà à la place ce que j'avais sous les yeux : un trou fumant qui a jauni la roche. Jauni-dirai pas plus.

Une dernière photo de la zone et c'est le moment de faire demi-tour, le chemin étant bloqué à partir d'ici - zonose pas aller plus loin.

Me voilà de retour sur le chemin principal après ce petit détour en direction du Waikite Geyser.

Petit coup d'oeil sur la zone que je viens de quitter, plutôt bien cachée par la végétation depuis ici. Mais pas le temps de végéter, je continue ma route.

Retrouvailles avec une mud pool, petite mais bien boue-llonnante.

Le chemin se sépare juste après. Un embranchement descend vers la rivière, traverse un pont et mène vers la sortie du parc. L'autre va traverser un pont un peu plus loin, en passant au passage devant le Lake Waikaukau.

Je choisis évidemment la deuxième solution. Je suis déjà presque seul dans cette partie du parc et vais l'être encore plus en choisissant cette option. En fait j'ai l'impression que 90% des visiteurs des lieux ne viennent que pour voir que les environs du Pohutu puis s'en vont. Les gens sont étranges...

Le voilà déjà ce lac, avec en avant-plant cet étrange cratère sur lequel je n'ai pas trouvé d'infos. Ca ressemble à une source endormie, mais j'ai pas de source pour le prouver.

Pas vraiment d'infos non plus sur le Lake Waikaukau, si ce n'est cette phrase du guide du parc qui me fait sourire : "the lake is named after our ancestor Hātūpatu". Y'a pas une syllabe en commun entre Waikaukau et Hātūpatu, mais ok, si vous le dites !

Le lac a apparemment un pH très acide. Ne vous y baignez donc pas, pHuyez !

Mais c'est déjà le moment d'emprunter un pont pour rejoindre l'autre rive du Puarenga Stream. De là, on riviendra à notre point de départ.

Enfin, pas tout de suite, puisque je traverse le pont que j'avais évité précédemment et me retrouve à l'endroit où les chemins se séparaient. Là m'attendent les dernières curiosités glou-glouttantes des lieux.

Voilà le Papakura Geyser. L'histoire raconte que, la dernière fois qu'il est entré en éruption, une famille était juste devant, et subitement papa courra loin !

Papakura signifie en fait "la boîte à trésors", mais derrière mon consternant jeu de mots se cache peut-être une histoire pas tout à fait fausse, puisque le geyser est effectivement entré en éruption en 2015 alors qu'il était éteint depuis 1979 ! Il a alors craché de l'eau à 4 mètres de haut pendant 36 heures.

C'est là encore probablement l'effet du re-bouchage des puits creusés dans le voisinage. Il se dit d'ailleurs que c'est suite à l'arrêt des éruptions de ce geyser en 1979 qu'a été initié cette campagne à la fin des années 80. En tout cas ça fait un peu bizarre de se retrouver tout seul à quelques mètres de ce geyser en sachant pas pour quand sera son prochain réveil...

Pas loin se trouve ce qui est probablement la source la plus photogénique des lieux, Ngāraratuatara (j'ai dit photogénique, par orthophonique).

Son nom vient du fait que la forme ressemblerait à l'oeil d'un tuatara, le nom kiwi d'un gros lézard appelé sphénodon en français. Ah, et si vous vous posez la question, la potence sur le côté est là pour suspendre de la nourriture à faire cuire au-dessus de cette jolie flaque (en échange d'un petit paquet de dollars, évidemment).

Le festin attendra donc un moment - je préfère en effest(in) simplement admirer la chose.

Me voilà sur le chemin du retour le long du Puarenga Stream. A noter que je me demande s'il existe une autre rivière nommée Pommenga.

Petit point de vue sur l'autre rive du parc...

...et me voilà de retour à l'entrée de Te Puia, où m'attend une pirogue de guerre. A noter qu'on appelle les incendiaires de ce type de bateau des pirogues-manes.

Il y a encore deux ou trois choses à voir dans les environs de l'entrée du parc, comme une reconstitution d'un village maori (faut pas oublier que Te Puia était dès 1325 le site d'une forteresse), l'école nationale maorie de gravure sur bois, de tissage et de taillage de pierre (où l'on peut observer des étudiants à l'oeuvre), une galerie d'art et bien sûr une grande boutique de souvenirs.

Ah, et il y a aussi la possibilité de participer à un genre de spectacle introductif à la culture maorie. Mais le prix maori-pilé.

Je me suis rapidement ravitaillé à la cafèt' des lieux avant de sortir du parc, que je recommande évidemment à toute personne de passage dans les environs de Rotorua.

Mon objectif pour la suite de la journée était de me rapprocher de la forêt Redwoods, mais j'avais pas vraiment repéré comment y aller, donc ça a tourné à l'improvisation...

Je constate en écrivant ce carnet de route que chemin faisant je suis passé à une centaine de mètres de l'entrée de Whakarewarewa, qui est en fait la deuxième moitié de l'aire thermale que je viens de visiter. A la base les deux parcs ne faisaient qu'un, mais en 1997 les gérants respectifs se sont engueulés et du jour au lendemain ils ont mis une barrière entre leurs terrains. Il paraît que des discussions seraient en cours pour se réunir à nouveau...

La plupart des touristes visitent Te Puia, qui a bien sûr comme avantage d'avoir de son côté les gros geysers. Mais ils sont apparemment visibles de loin depuis Whakarewarewa, qui a comme particularité d'être un village toujours habité par une vingtaine de familles maories. Pas de geysers donc, mais plein de sources d'eau chaude, dont certaines qui semblent d'un joli bleu et d'autres situées sur un grand lac. Bref, si je m'étais mieux renseigné (et s'ils faisaient un peu plus de pub, parce que le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils sont très discrets !), j'aurais bien sûr été y faire un tour.


Le plan de ce que j'ai loupé parce que j'avais mal fait mes plans...

Bon, c'est pas tout ça, mais comment je fais pour y aller moi du côté de Redwoods ?


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